Nouvelle donne pour David Carré, décryptée par notre correspondant de la côte d’Azur, l’infatigable Alain Angenost.

 

Voilà un chef qu’on suit de longue main, chez qui tout est carré: son nom, son caractère et sa cuisine. David Carré? Vous l’avez connu à Seillans. Le voilà désormais à Montauroux, dans l’ancienne maison d’Éric Maio. Le lieu a du caractère, l’environnement est bucolique, la carte gastronomiquement correcte, et courte, la cuisine tendance néo-classique, fort soignée.

Des exemples de ce que vous trouverez là? Velouté de courge butternut en cappuccino fumé avec sa chantilly de chou-fleur, foie gras du Sud-ouest confit, comme un entremet de fruits rouges avec pain d’épices maison – aux airs de dessert! -, grosses langoustines sur un gratin de pâtes Zita au Comté affiné 18 mois, râble de lapin farci avec sa mijotée de champignons, plus un jus court en persillade, noix de st-jacques en raviole virtuelle avec son risotto et son bouillon truffé ou encore croquant de banane et noix de pécan avec glace crème brûlée. C’est joliment troussé, franc du collier, plus que carrément terroir, mais raisonné dans la saisonnalité.

David Carré, Bourguignon qui fut chef de partie aux Crayères auprès de Gérard Boyer, puis second de Jacques Lameloise à Chagny de 2003 à 2007, s’était installé en Provence, il y quelques années déjà. Chef de l’hôtel de charme les 2 Rocs à Seillans, dont il prit la gérance, il souhaitait s’établir à son compte. Mission accomplie, en compagnie de son ancien second qui l’a suivi dans cette belle aventure, tandis que Christophe, en salle, venu de Terre Blanche à Tourrettes, maîtrise excellemment le service.

L’ambiance est rustique autant que chaleureuse, avec sa terrasse verdoyante, ses salles avec cheminée et salon-bar, couleurs écrues, ocre et sienne. Tout est ici propice à la quiétude. Ouvert depuis le 27 février, voilà une jolie table à découvrir de toute urgence, avant ou après une belle ballade dans le Pays de Fayence. Alors, pour de gourmands souvenirs, branchez le GPS !

 

Alain Angenost pour -Le blog de Gille Pudlowski « Les pieds dans le plat »-

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